La sécurité des journalistes, une des priorités du Système des Nations Unies

La sécurité des journalistes, une des priorités du Système des Nations Unies
La sécurité des journalistes, une des priorités du Système des Nations Unies

L’information avérée provenant de sources journalistiques à laquelle nous accédons quotidiennement a un prix. Les journalistes risquent leur vie tous les jours pour nous fournir une information que nous considérons aujourd’hui pour acquis. Pourtant le métier de journalistes n’est pas sans risques. A l’instar de beaucoup de pays dans le monde, les journalistes à Madagascar sont confrontés à de dures réalités : leur sécurité juridique, physique et financière sont loin d’être assurées.

C’est dans ce sillon que l’Unesco en collaboration avec l’ONG Ivorary a organisé une série d’ateliers au Radisson Blu visant trois cibles bien distinctes. Le premier atelier qui s’est tenu le 16 octobre 2023 a vu la participation d’un groupe d’influenceurs et a consisté à une sensibilisation sur les méfaits de la mésinformation et de la désinformation, sur la protection des journalistes citoyens, sur le droit à l’information. Le deuxième atelier s’est tenu le 20 octobre 2023 et a consisté en l’élaboration du plan d’action des nations unies à Madagascar sur la protection des journalistes et la question de l’impunité. Le troisième atelier de formation s’est quant à lui déroulé le 02 et 03 novembre. Il a vu la participation des acteurs judiciaires : magistrats et avocats. Il a consisté en une formation certifiante sur la protection des journalistes et la réduction de l’impunité. Elle a été prodiguée par des magistrats et avocats experts dans la thématique du droit à l’information ainsi que le genre.


Les échanges et discussions ont ainsi rappelé que la sécurité des journalistes relève premièrement de leurs conditions de travail très peu reluisant. Des mécanismes de protection ont été mis en place mais s’avère inopérant. L’existence de lois considérées obsolètes entravent également l’exercice de la liberté d’expression et du droit à l’information. Malgré la suppression des peines privatives, les sanctions pénales notamment les emprisonnements restent d’actualités. La question de la désinformation/mésinformation surtout au niveau des réseaux sociaux, l’absence de réflexe des citoyens au recoupement, l’émergence
d’influenceurs politiques non formés au métier de journaliste et au fact-checking sont autant de risque à prendre en compte. Le vide juridique autour de la protection en ligne des journalistes est également un fait inquiétant.


Enfin, les grandes résolutions des échanges consistent en la multiplication des séances de renforcement de capacité des journalistes professionnels et citoyens sur le droit à l’information, les méfaits de la désinformation. Mais surtout, il importe de s’atteler à la révision des textes légaux à l’exemple de l’ordonnance 91-011 relative aux situations d’exception.

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